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QUATRIÈME APPENDICE.

M. DE CATT A M. FORMEY.a

Potsdam, 16 octobre 1777.



Monsieur et très-cher confrère,

Voici une lettre de Sa Majesté que vous lirez dans votre première assemblée.b On a trouvé la question proposée par la classe de philosophie spéculative un peu difficile à saisir, et on y a substitué celle que vous lirez dans la lettre. J'ignore si ce changement pourra se faire; vous aurez la bonté de me dire le résultat de l'Académie.

La question métaphysique proposée pour prix a été déjà agitée par de grands hommes; il me semble que ce papier-ci, que je vous envoie, fait assez saisir l'idée de celui qui a proposé cette question, et que je ne connais point; si ce n'est point une indiscrétion de vous demander son nom, je vous prie de me le dire.

En présentant mes respects à l'Académie, je vous prie d'agréer les sentiments de l'estime parfaite avec laquelle j'ai l'honneur d'être, etc.


a L'autographe sur lequel nous avons copié cette pièce est conservé par M. Varnhagen d'Ense.

b Cette lettre de Frédéric (voyez ci-dessus, p. 98), lue dans la séance du 23 octobre 1777, enjoignait à l'Académie de proposer pour le concours de la classe de philosophie spéculative cette question : Est-il-utile au peuple d'être trompé, soit qu'on l'induise dans de nouvelles erreurs, ou qu'on l'entretienne dans celles où il est? L'Académie obtint la permission de conserver la question qu'elle avait eue d'abord en vue (sur la force primitive), et les choses suivirent ensuite leur marche ordinaire. Le prix sur cette question fut adjugé dans la séance publique du 31 mai 1779; le prix sur la question indiquée par Frédéric le fut le 1er juin 1780. Voyez les Souvenirs d'un citoyen (par Formey), t. II, p. 369-371.