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1. DU CHEVALIER DE CHASOT.

Berlin, 30 (janvier?) 1755.



Sire,

Ma disgrâce auprès de Votre Majesté me punit assez du tort que j'ai eu en méritant de lui déplaire. Depuis trois ans, ma conduite, inconnue du gracieux maître que j'ai perdu, me rendrait moins coupable à ses yeux, si j'avais le bonheur de me mettre à ses pieds et de lui parler. Le peu de cas que V. M. a fait des lettres que j'ai pris la liberté de lui écrire ne m'a pas permis d'oser me présenter devant elle pour en prendre congé. Je vous supplie, Sire, de vouloir bien oublier les fredaines d'un homme qui ne se rendra jamais indigne des bontés que vous avez eues pour lui, et de me permettre d'aller recevoir ses ordres à Potsdam.a Je suis avec un profond respect,



Sire,

de Votre Majesté
le très-humble et très-obéissant serviteur,
Chev. de Chasot.

2. AU CHEVALIER DE CHASOT.

Meissen, 28 novembre 1760.

Je vous remercie, cher chevalier, du compliment affectueux que vous m'avez adressé, par votre lettre du 15 de ce mois, sur la


a Le Roi accorda à Chasot la permission demandée.