<292>a voulu lui faire en France, et de la façon dont on a interprété quelques lettres de V. M. qu'on a trouvées en arrêtant ses papiers. Les ennemis du comte ont fait mention de cette correspondance en public, sans expliquer qu'elle avait eu lieu avant cette dernière guerre.

Je me recommande, Sire, aux bontés de V. M.; je lui souhaite une bonne campagne, une parfaite santé, et que Dieu vous fasse bientôt jouir en paix, à Berlin, du fruit de vos travaux. Vous avez assez fait dans ce monde pour songer à vous reposer sous vos lauriers. J'espère avoir encore le bonheur de vous y faire ma cour, et de vous y porter moi-même les sentiments du véritable attachement et du plus profond respect avec lesquels je serai toute ma vie, etc.

6. AU CHEVALIER DE CHASOT.

Bögendorf, 6 octobre 1762.



Monsieur le chevalier de Chasot,

Vous m'avez fait plaisir de m'avoir averti tout directement, par votre lettre du 28 septembre, des excès que quelques gens qui se qualifient mes officiers ont commis là-bas. Il faut que je vous dise là-dessus que ce sont des officiers des bataillons francs et autres nouveaux corps, que leurs chefs ont ramassés sans choix, tels qu'ils les ont rencontrés, et qui pour la plupart me sont parfaitement inconnus, ainsi qu'il faut attribuer à ce ramas de gens les excès que vous venez de me dénoncer. Mais pour couper court à tous ces désordres, que je déteste absolument, mon intention est, et je vous autorise même par la présente lettre, que, dès que ces sortes de gens commettront des infamies là-bas, ou feront des actions indignes, ou qui troublent la tranquillité publique, vous devez les faire arrêter incessamment, même en mon nom, et mander tout de suite à mon général-major et adjudant général, le sieur de Krusemarck, leurs noms, leur qualité, et le forfait qu'ils