<534>ver un homme propre à remplacer Pöllnitz; je ne l'ai pas encore trouvé, mais j'ai en vue un très-bon sujet. Si je le puis avoir, je crois que vous en serez content, Sire.

Je prie aussi V. M. de me répondre sur l'arrangement que je lui ai mandé que j'ai pris avec les chirurgiens que vous m'avez demandés, afin que ces gens sachent leurs emplois, et ce qu'ils auront par an, et ce que vous leur destinez pour leur voyage d'ici en Prusse.

Il ne me reste qu'à vous renouveler les assurances du profond respect avec lequel je suis, etc.

20. DU MÊME.

Paris, 27 avril 1744.



Sire,

Je me suis acquitté de la commission dont Votre Majesté m'a chargé, de lui faire le rapport des chirurgiens. Vous avez, Sire, deux maîtres admirables : selon le propre dire du fameux Petit, ils sont aussi habiles que lui-même; ils emmènent dix excellents compagnons avec eux, qui ont presque tous fait campagne, et qui ont été dans les hôpitaux, ce qui est un grand point, et leur donne beaucoup d'expérience. J'ai arrangé avec eux leurs appointements selon les ordres de V. M. Le tout vous reviendra, comme vous le désirez, à cinq mille écus de notre monnaie, juste, et pour le voyage des dix compagnons et des deux maîtres, je suis convenu que vous leur donnerez quatre mille livres pour se rendre d'ici à Berlin. Je vous prie donc de me les envoyer, afin de les faire partir le plus tôt que faire se pourra. Les deux maîtres désirent aussi que vous fassiez ici emplette, Sire, de deux paquets d'instruments qui sont nécessaires pour les opérations de chirurgie et pour les amputations, dont on a absolument besoin dans les hôpitaux. Ces instruments appartiendront et resteront pour l'usage de la chirurgie dans votre pays, Sire; le tout coû-