<541>notre parti serait un grand coup, peut-être plus aisément à faire qu'on le croit, si la France pouvait disposer la reine d'Espagne de ne traiter plus si rudement le roi de Sardaigne quelle l'a fait par le temps passé, et de lui faire encore quelques cessions, outre celles qu'il a eues par le traité de Worms.a

Quand je parle, dans mon projet du traité à faire avec la France, des enclavures de la Moravie, il faut que je vous dise, pour votre instruction, que ce n'est proprement que le petit district de Hotzenplotz avec ses appartenances, qui est dans la Haute-Silésie, mais qui relève proprement de la Moravie, et que les Autrichiens se sont stipulé exprès par le traité de Breslau.b

Au reste, vous ne manquerez de vous concerter sur tout ce que dessus avec le sieur de Chambrier. Et sur ce. etc.c

24. AU MÊME.

Potsdam, 13 mai 1744.

.... Je vous envoie ci-clos la lettre de ma main propre au roi de France,a que vous avez désiré autrefois d'avoir de moi, et que vous ne manquerez pas de lui présenter vers le temps de votre départ. J'en joins une pour la duchesse de Châteauroux,a dont je vous laisse la liberté de la lui rendre ou de la garder, selon que vous le trouverez convenable, de même que la réponse que je viens de faire à la lettre que le maréchal de Noailles m'a écrite. Vous verrez par les copies ci-jointes ce que ces lettres contiennent. Comme je partirai d'ici le 20 de ce mois pour aller à Pyrmont, et que j'y pourrais rester jusqu'au 16 du mois de juin pour y boire les eaux, je serai bien aise que, à votre retour de France, vous veniez me trouver à Pyrmont. Et sur cela, etc.b


a Voyez t. III, p.35.

b Voyez t. II, p. 145.

c De la main d'un secrétaire.

a Voyez l'Appendice, à la fin de cette correspondance.

b De la main d'un secrétaire.