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37. AU MÊME.

Ce 8 (avril 1750).

Vous ferez bien de ne point hâter votre première sortie; je sais qu'on se lasse de rester si longtemps dans la chambre; mais on se repent aussi quelquefois lorsqu'on s'expose trop tôt à l'air, et pour vos maux de reins il faut éviter les cahots du carrosse. Ma santé va encore cahin-caha. J'ai patience, et je laisse aux médecins à rapetasser mon corps confisqué comme ils l'entendent; faites-en de même. Je vous embrasse. Adieu.

38. AU MÊME.

Potsdam, 17 février 1751.

Je vous sais tout le gré du monde de l'inquiétude que vous me témoignez, par votre lettre du 15 de ce mois, par rapport à ma santé. Mon indisposition est passée, et je me porte parfaitement bien. Je voudrais qu'il en soit de même de vous, et que j'aie bientôt le plaisir de vous voir entièrement remis de votre maladie. Ne précipitez néanmoins rien, et attendez avec patience le retour de vos forces, de peur de quelque nouvel accident. Sur ce, etc.a

Vous avez repris la goutte; vous voyez donc clairement que votre mal de boyaux n'est venu que de ce que votre âne de médecin vous a fait rentrer la goutte. A présent qu'elle ressort du corps, souffrez patiemment.b


a De la main d'un secrétaire.

b De la main du Roi.