<584>bicoque comme ceci, a fait du fracas, cela pourrait faire penser des parents et des voisins; l'autre, que je ne saurais me dispenser, soit pour notre équipement, soit pour d'autres détails, de certains arrangements indispensablement nécessaires, qui ne sauraient se terminer qu'en plusieurs jours. J'espère qu'ils le seront vers jeudi ou vendredi de la semaine prochaine; en attendant, j'ose me donner la liberté de remettre à V. M. ma réponse en Russie, que je vous supplie très-humblement, Sire, de faire partir par une estafette.

L'unique grâce qui me reste à demander à V. M. (qui lui paraîtra mesquine, mais que je lui fais en vue de marcher plus rapidement), c'est de vouloir bien donner ses ordres pour que je puisse trouver des chevaux de relais, pour mon argent, par toute la Poméranie et la Prusse. Le passe-port que V. M. en ferait expédier le serait pour la comtesse Rheinbusch, qui est le nom que S. M. I. m'a fait prescrire jusqu'à Riga, où je m'annoncerai pour recevoir l'escorte qui m'y est ordonnée.

Mon équipage sera aussi dénué d'apparence qu'il sera possible, et tout aussi propre à témoigner à S. M. I. le désir que j'ai d'agir scrupuleusement selon ses ordres qu'à marquer à V. M. l'état que je fais de ses gracieux avis et le respect avec lequel je suis,



Sire,

de Votre Majesté
la très-humble et très-obéissante
Jeanne-Élisabeth.

4. A LA PRINCESSE JEANNE-ÉLISABETH D'ANHALT-ZERBST.

Berlin, 10 janvier 1744.



Madame ma cousine,

La lettre que je viens de recevoir de votre part, en date du 4 de ce mois, m'a causé un contentement infini, tant pour les sentiments de confiance que vous mettez en moi que pour la façon