<192>Je vois en esprit que nous retournons à Dresde, et ce sera là probablement que la campagne cessera ....

57. AU MÊME.

Hochkirch, 11 (octobre 1758).



Mon cher frère,

Nous avons marché hier; on a fait cinquante prisonniers des cuirassiers autrichiens, et notre arrière-garde a pris un major, trois officiers et vingt hussards. Si Retzow avait exécuté mes ordres, et occupé en même temps cette montagne que nous avions garnie au Weissenberg l'année passée, il est incontestable que Daun était sur-le-champ obligé de décamper; mais comme je n'ai point été obéi dans cette occasion, je n'ai pu réussir comme je l'avais désiré. Cependant l'armée ennemie est à présent tout à fait séparée de celle des cercles, et le reste de la campagne s'écoulera à fourrager de part et d'autre la Lusace. Aujourd'hui le maréchal Keith me joindra, et je verrai de quel côté je pourrai tourner l'ennemi, sans cependant donner au hasard plus que la prudence ne me le permettra. Adieu, cher frère; je suis, etc.

58. AU MÊME.

Camp près de Bautzen, 14 octobre 1758.



Mon très-cher frère,

J'ai le chagrin de vous écrire que l'ennemi, m'ayant attaqué aujourd'hui de grand matin dans ces environs, j'ai été obligé de me retirer à une demi-lieue, sur Bautzen. Je vous mande ce que