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243. AU MÊME.

Le 23 octobre 1772.

.... Pour moi, mon cher frère, pour que vous ne me croyiez pas désœuvré, je vous informe que je suis déjà parvenu à mettre en règle l'important péage du port de Danzig, celui de Fordon, et tous ceux qui me sont tombés en partage; que j'ai déjà arrangé l'affaire des sels, plus compliquée, mais aussi importante que l'autre; j'en suis à présent au tabac, mais cela n'est pas fini. Le cadastre de la Varmie est fait; on travaille présentement à celui du Marienbourg; on rend la Netze navigable, on creuse le canal qui la joint, à Fordon, dans la Vistule. Nous allons compléter dans peu les quatre bataillons de garnison et l'augmentation de l'artillerie. Enfin je pousse autant qu'il dépend de moi pour que cette acquisition, que l'État vous doit, soit aussi promptement mise en règle que possible; mais cela ne peut être dégrossi avant l'année 74, parce que l'ouvrage est immense. Je prends la liberté de vous offrir quelques fruits, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.

244. AU MÊME.

Le 14 mai (1773).



Mon très-cher frère,

Heureusement le général de Seydlitz n'est pas aussi mal qu'on le débite, et même l'abcès qui lui est crevé dans la tête, et qui était cause de l'apoplexie qu'il eut l'année passée, le met à l'abri du même accident à l'avenir. Vous avez bien raison, mon cher frère, de dire qu'il ne faudrait pas troquer Seydlitz contre Lacy : le nôtre est très-honnête homme; la réputation de l'Autrichien n'est pas tout à fait pure sur cet article. Lacy est peut-être meilleur quartier-maître que Seydlitz; mais en revanche le général