<398>s'il le voulait. Comment peut-il faire et quels sont les moyens pour que le corps de l'État se conserve, si la tête en est faible? Ce serait un chapitre excellent pour le bon roi de Fiance. Il se peut que je me trompe, mais je le crois rempli du désir et du zèle à faire le bien; mais n'ayant pas de génie et de connaissances, il ne sait comment s'y prendre.

Je vous rends très-humblement grâce, mon très-cher frère, pour les bulletins; mais je me réjouis que les Autrichiens qui vous regardent vous trouvent encore tel, qu'on peut espérer de vous conserver longtemps. C'est l'idée la plus flatteuse pour moi, et l'objet de mes vœux et de mon espérance. Si vous daignez seulement, mon très-cher frère, ne vous point négliger lorsque vous ressentez quelques incommodités, je puis alors me flatter que votre conservation sera égale à mon espérance et à mes souhaits, lesquels partent du tendre et respectueux attachement avec lequel je suis, etc.

283. AU PRINCE HENRI.

Le 13 septembre 1777.



Mon très-cher frère,

Votre approbation m'est plus précieuse que celle de la multitude, parce que, mon cher frère, vous êtes un bon juge, et le peuple ne l'est pas. L'article que vous désirez, que je devais ajouter à ma petite brochure, j'en ai commis le soin à Prométhée; il est le seul qui puisse le fournir. Mes facultés ne s'étendent pas aussi loin.

Voici encore un bulletin; mais toutes ces nouvelles sont bien stériles, et le bulletier exalte sans cesse son imagination dans l'avenir, faute d'avoir pour le présent de grandes choses à annoncer.

J'ai voulu me rendre hier à Berlin. J'en ai été empêché par un maudit abcès qui s'est venu placer non loin de l'os pubis, et qui me cause de cruelles douleurs. La seule situation qui me sou-