<475>renvoie donc, mon cher frère, au chiffre, en vous priant de me croire avec toute la tendresse possible, etc.

360. AU MÉME.

Silberberg, 1er mars 1779.



Mon très-cher frère,

J'ai reçu votre lettre du 27 de février. Les nouvelles que vous me marquez sont conformes à celles que j'ai reçues de Vienne; mais de ce côté-ci, l'ennemi marque encore beaucoup d'inquiétude. Le général Clairfait a attaqué hier le poste de Neustadt, où se trouve le régiment de Prusse, avec un corps environ de douze mille hommes, mais dont il a été vigoureusement repoussé.a Aussi le général Anhalt a été attaqué près de Braunau, et l'ennemi a été également repoussé.a Ce sont là les derniers efforts de la rage de l'Empereur, qui est au désespoir de la paix qui va se faire; mais dès que la mère la veut, il sera obligé d'y consentir. Dans peu de jours, nous verrons s'il y aura une suspension d'armes, ou s'il n'y en aura point; du moins n'aurons-nous pas été les derniers battus, si les choses restent sur le pied où elles en sont actuellement. La ville de Neustadt n'a pas laissé de souffrir beaucoup par les obus et grenades qui y ont été jetés. C'est ce que je serai obligé de réparer à la paix.

Je n'ai pas lieu du tout de me louer des Russes dans cette affaire-ci. Je vous en parlerai une fois, quand il n'y aura rien de plus intéressant à dire. Je suis, etc.


a Voyez t. VI, p. 192, et p. 190.