<50>languissants de son existence; privé de la parole depuis quatre semaines, privé de l'action de ses membres depuis quelques années, il était à charge à lui-même, et un spectacle de pitié et d'attendrissement pour ses proches. Je souhaite, madame, que ce soit le dernier chagrin domestique qui vous arrive, et que le ciel veille sur vos jours, étant avec toute l'estime possible, etc.

91. A LA MÊME.

Ce 8 (août 1780).



Madame,

J'ai été bien aise de revoir encore le prince votre frère ici;a pourvu qu'il se ménage, j'espère que nous le conserverons encore longtemps. Je pars d'ici le 15 pour la Silésie. Les vieilles gens ne vont que clopin-clopant; mais cela n'y fait rien; il ne faut pas prendre les choses de si près. Je vous suis fort obligé de l'intérêt que vous prenez à mon individu, en vous assurant de toute l'estime avec laquelle je suis, etc.

92. A LA MÊME.

Le 14 septembre 1780.



Madame,

Je vous suis fort obligé de votre souvenir; il faut bien que mon vieux cadavre soutienne les fatigues tant bien que mal. J'aurai le plaisir de voir ma sœur de Brunswic sur la fin de ce mois. Je crois que le Duc viendra ici quelques jours plus tôt. Je souhaite


a Le prince Ferdinand avait fait un nouveau voyage à Sans-Souci vers le milieu de juillet 1780.