<163>un si cher frère, qui sont aussi innés en moi que mon insensibilité peu platonicienne, étant avec tout le respect imaginable, mon très-cher frère, etc.

191. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Charlottenbourg, 5 août 1747.



Ma très-chère sœur,

Votre lettre m'a fait beaucoup de plaisir par les sentiments d'amitié que vous m'y témoignez, et auxquels je suis sensible, je vous assure, on ne saurait davantage. Je ne suis pas aussi satisfait de ce qui regarde votre santé, et je voudrais, ma très-chère sœur, que, après avoir éprouvé de tant de remèdes, vous en trouvassiez un, à la fin, qui vous soulageât. Je me suis servi l'année passée des eaux de Pyrmont; mais elles ont pensé me devenir funestes, et elles ont fait des effets contraires à la plupart des personnes qui s'en sont servies en même temps que moi.

La Reine est ici depuis mercredi. Je fais ce que je puis pour l'amuser. Finette n'est pas encore de retour; on l'attend cependant tous les jours. Elle ne manquera pas d'être bien interrogée sur votre sujet, et vous pouvez compter, ma très-chère sœur, que ce ne sera pas par une curiosité indifférente, mais par la part et l'amitié que toute la famille a pour vous, parmi lesquels vous voudrez me compter des premiers quant aux sentiments de tendresse et d'estime avec lesquels je suis, ma très-chère sœur, etc.