<287>la boîte où étaient ces précieuses reliques avec plusieurs autres choses que je ne fais que recevoir. Virgile, irrité de mon inexactitude, m'est apparu, en me menaçant de la colère des dieux, si je n'obéissais promptement à ses commandements. Je vous envoie, mon cher frère, cette couronne merveilleuse, qui vous est doublement due, comme disciple d'Apollon et de Mars. Étant avec toute la tendresse et le respect imaginable, mon très-cher frère, etc.

313. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

(Potsdam) ce 21 (février 1756).



Ma très-chère sœur,

Votre lettre, ma très-chère sœur, a achevé de rétablir le calme de mon âme, qui avait été troublée par l'appréhension où j'ai été pour votre précieuse santé. Je vous avoue que je suis tombé de mon haut en recevant une couronne de laurier de vos mains. S'il y avait quelque chose de capable de renverser ma chétive cervelle, c'aurait été les choses obligeantes que vous y ajoutez. Mais je me suis bien vite remis dans mon assiette naturelle, en pensant que l'ombre de Virgile était assez vieille pour radoter, et que dans la cuisine française on fait l'honneur aux jambons de leur donner le laurier comme aux héros. Il n'y a que l'excès d'indulgence que vous daignez avoir pour moi qui puisse vous