<375>la confiance que nous lui avons témoignée. S'il y avait moyen, mon cher frère, qu'il pût rester jusqu'à la moitié de la diète, je crois que ce serait un grand bien pour les affaires d'ici, et je crois, mon cher frère, que je ne hasarde rien avec vous en vous disant en confidence que le Prince royal le souhaiterait beaucoup. Je ne saurais assez dire combien le comte Finck a trouvé le moyen de gagner l'esprit du prince, et je crains que celui qui pourra lui succéder, il ne lui faille beaucoup de temps pour réussir comme le premier. Je me flatte, mon cher frère, que vous ne désapprouverez point que je hasarde de vous faire cette prière; elle est toujours subordonnée à vos volontés, et je m'y conformerai. Je me flatte cependant que la personne que vous destinez, mon cher frère, à remplir le poste d'ici sera de connaissance, étant difficile de donner sa confiance à quelqu'un dont le caractère est entièrement inconnu. Nous attendons en peu de jours MM. Korff, de Russie, et Holsten, de Danemark, qui vient avec le titre d'ambassadeur. Tout cela fait augurer qu'il y a quelques raisons de conséquence qui les amènent; mais il est impossible de les découvrir jusqu'à présent.

Je vous supplie, mon cher frère, de me conserver toujours vos bonnes grâces, et d'être persuadé que l'on ne saurait être avec une tendresse et vénération plus parfaite que je le suis, mon très-cher frère, etc.

8. DE LA MÊME.

Stockholm, 23 décembre (nouv. st.) 1746.



Mon très-cher frère,

Ce n'est pas sans une peine infinie que je me vois obligée par le dérangement de mes affaires et par les dépenses occasionnées pour le soutien du parti de vous supplier, mon cher frère, pour le payement des trente mille écus que feu le Roi m'a laissés en