<95>vous embrasser bientôt, et de vous assurer de vive voix de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.

Mon frère vous fait mille amitiés. Mes compliments à la chère Frédérique.

99. A LA MÊME.

Remusberg, 24 octobre 1740.



Ma très-chère sœur,

Je suis hors d'inquiétude, vous sachant en meilleure santé qu'à mon départ.a Dieu veuille vous la conserver! J'ajuste ici un tant soit peu les appartements, pour que je puisse vous recevoir, ma très-chère sœur, d'une manière convenable. J'avoue que j'étais un peu embarrassé à Berlin sur ce sujet; mais à présent il ne dépendra que de vos ordres, pourvu que je sache un mot deux jours auparavant, afin qu'Oranienbourg soit préparé pour votre réception. Je me fais une sensible joie du plaisir de vous voir et de vous embrasser. Veuille le ciel que je puisse vous procurer tous les agréments et tous les divertissements possibles! J'ai encore la fièvre; mais cela est plus raisonnable, et je ne souffre de loin près tant qu'autrefois. Vous connaissez, ma très-chère sœur, toute la tendresse et tous les sentiments affectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être, etc.


a Frédéric, arrivé à Berlin le 15 octobre, en repartit le 19 pour Rheinsberg, où la Margrave le suivit, le 29, avec sa famille. Voyez les Mémoires de cette princesse, t. II, p. 300 et suivantes.