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2. A LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.

Potsdam, 2 avril 1767.



Madame ma cousine,

La lettre tout à fait obligeante de Votre Altesse, par laquelle elle me fait la proposition de faire entrer à mon service son neveu le prince de Waldeck, m'a été d'autant plus agréable, qu'elle m'est une marque bien sensible de son souvenir; et je serai véritablement charmé, madame, de me prêter là-dessus à vos vues, pourvu que le susdit prince déclare par revers que, dans le cas que la cour impériale vînt un jour à publier des avocatoires, il n'en resterait pour cela pas moins attaché à mon service. Il ne s'agira donc là-dessus que de ce préliminaire, après la conclusion duquel je me ferai un vrai plaisir d'accueillir le prince votre neveu à mon service et de l'y placer convenablement, ne souhaitant d'ailleurs que de trouver des occasions sans nombre où je puisse prouver à V. A. les sentiments d'estime et de la parfaite amitié avec lesquels je suis, madame ma cousine, etc.

3. DE LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.

Darmstadt, 4 juin 1769.



Sire,

Je suis touchée et pénétrée de la plus respectueuse reconnaissance de la faveur dont V. M. me comble, et ma famille, par le choix qu'elle a daigné faire de ma fille Frédérique pour épouse de S. A. R. M. le Prince de Prusse. Élevée dans les mêmes sentiments qui m'animent pour V. M., j'ai lieu d'espérer que ma