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13. DE LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.

Darmstadt, 18 mai 1772.



Sire,

Je sens tout le prix des bontés dont Votre Majesté m'honore; elle m'en donne dans ce moment-ci une preuve bien forte en daignant s'intéresser à l'établissement d'une de mes filles. Cette affaire ne m'est point absolument inconnue, et, V. M. me faisant l'honneur de m'en parler comme d'une chose faisable, je lui répondrai avec toute la franchise de mon caractère que je ne refuserai point un établissement aussi brillant que je le vois avantageux pour moi et pour ma famille. Outre la satisfaction que j'aurai de voir une de mes filles appartenir à l'impératrice de Russie, mes sentiments pour cette grande princesse me rendront cette alliance d'autant plus précieuse. Je me confie entièrement à V. M., touchée de ses bontés et heureuse de pouvoir compter sur son suffrage. Que ne puis-je soumettre toutes les actions importantes de ma vie à la décision de V. M., à qui j'ai voué la confiance la plus absolue, un attachement inviolable et le plus profond respect! Je suis, Sire, etc.

14. A LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.

Le 24 mai 1772.



Madame ma cousine,

Je suis charmé, ma chère landgrave, de m'être rencontré dans votre façon de penser. A présent que je suis sûr de votre consentement, je mettrai les fers au feu pour pousser cette affaire et la mener à sa conclusion. Cela me procurera sûrement le plai-