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3. AU MÊME.

Cüstrin, 19 décembre 1739 (1731).



Monsieur mon très-cher frère,

J'ai reçu avec bien du plaisir votre honorée du 18; mais, à vous parler franchement, j'y trouve un peu trop de compliments. Vous m'aviez promis, cher frère, de couper court là-dessus; et permettez que, malgré cela, je vous dise que vous ne tenez pas tout à fait parole, ce qui me fait craindre que, quand j'aurai le plaisir de vous voir à Soldin, nous ne nous consumions en compliments. Je vous prie, si vous m'aimez, n'en faites point; cela est si guindé parmi des parents, et principalement insupportable quand on les hait comme moi. J'espère que vous m'épargnerez ce chagrin, et que, au lieu de trouver un maître des cérémonies à Soldin, j'y trouverai un cher frère qui sera parfaitement persuadé que je serai jusqu'au tombeau

Votre parfait ami, frère et serviteur.
Vale.
Frideric.

4. AU MÊME.

Ruppin, 17 décembre 1733.



Monsieur mon cousin,

Je vous ai bien de l'obligation de l'attention que vous témoignez avoir pour moi, par rapport au capitaine de Keyserlingk; et je vous prie, monsieur, de vouloir bien faire tout ce qui dépendra de vous afin qu'il obtienne la croix,a ce qui me fera infiniment


a La croix de Malte. Voyez t. XVI, p. 18.