<22>leur que je suis content au delà de l'expression. En un mot, je suis dans la joie la plus grande de mon cœur que tout cela se soit passé sous vos ordres; je ne doute point des troupes, car il ne s'agit que de les mener vigoureusement.

Vous resterez aux environs de Neustadt jusqu'à nouvel ordre. Ayez soin des troupes, et faites-leur à tous mes compliments, mais surtout à Schwerin.

Adieu, mon cher frère; je souhaite de tout mon cœur de vous revoir en bonne santé, et suis. etc.

Schweinichena vous contera comment Winterfeldt a battu Nadasdy le même jour que vous avez eu votre affaire.

12. AU MÊME.

Potsdam, 28 octobre 1746.



Mon cousin,

J'ai été un peu surpris du choix que vous voulez faire pour remplacer le poste de votre maréchal de la cour. L'intérêt que je prends à ce qui vous regarde me porte à vous faire souvenir que ce poste me semble demander une personne de naissance, capable de le remplir avec dignité, ce qui ne cadre nullement à de Thile. Ainsi je vous prie d'y réfléchir mûrement et de vous déterminer plutôt pour quelqu'un d'une famille ancienne, qui ait les qualités requises pour faire l'ornement de votre cour. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, mon cousin, en sa sainte et digne garde.


a George-Frédéric de Schweinichen, lieutenant depuis 1740, et capitaine, depuis 1756, au régiment d'infanterie du margrave Charles (no 19), était né en Silésie en 1719. Il fut blessé mortellement à la bataille de Leuthen, et mourut à Neumarkt le 12 décembre 1757.