<50>ment dans leur vrai jour lui font apercevoir que le zèle qui les inspire a pour base l'empressement de former de fidèles sujets et de bons patriotes, et que V. M., touchée par ces principes, daigne, comme elle en a été l'instituteur, servir dorénavant à cette société encore comme protecteur. Combien mettrait-elle le sceau à cette bonté en l'honorant de son portrait, qui, exposé à la face de tous les maçons qui tirent de vous, Sire, leur naissance, leur prouvera de nouveau que partout où la vertu, les bonnes mœurs et le patriotisme se rencontrent, V. M. s'y présente comme père et comme protecteur!

En attendant avec empressement cette grâce distinguée de sa part, j'ose l'assurer que les cœurs maçonniques voueront un nouvel autel à sa splendeur et à ses vertus, et que la reconnaissance la plus vive les pénétrera. J'ose l'assurer aussi en mon particulier que les sentiments de respect et de soumission qu'elle me connaît lui en sont les plus sûrs garants, de même que l'ardeur avec laquelle je ne cesse d'être toute ma vie.



Sire,

de Votre Majesté
le très-humble et très-obéissant
serviteur et neveu,
Frédéric-Auguste,
Pr. de Br.

6. AU PRINCE FRÉDÉRIC-AUGUSTE DE BRUNSWIC.

Potsdam, 30 janvier 1777.



Monsieur mon neveu,

Le zèle que la loge des trois globes a manifesté de nouveau par le discours qui a été lu dans son assemblée le jour de l'anniversaire de ma naissance m'a fait plaisir. Je ne puis qu'applaudir