<52>sur leur fruit. Je vous l'envoie pour vous en amuser; elle donnera lieu à de belles dissertations avec les médecins et les chirurgiens. Je vous prie, mon cher neveu, de vous donner tous les soins possibles pour qu'il n'arrive pas à madame votre épouse de prendre des impressions qui pourraient être fatales à sa postérité; vous pourrez juger par l'estampe combien elles sont fâcheuses. Je suis avec toute l'affection possible, mon cher neveu, etc.a

Préservez bien, mon cher, la princesse qu'elle ne voie ni cerf ni chevreuil, car ce serait un cas épouvantable si vous alliez devenir le père d'un chevreuil.b

8. AU MÊME.

(1778.)



Mon cher neveu,

Comme vous m'avez assuré que la guerre allait se faire, et qu'à Berlin cela était résolu, j'ai d'abord pensé à faire mon testament. Je vous lègue vingt mille écus, que j'ai placés à la compagnie maritime, à dix pour cent. En voilà quinze mille que je vous envoie; les cinq mille restants suivront le mois qui vient. Vous en jouirez jusqu'au jour que vous parviendrez à la régence d'Oels; alors cela retombera sur le petit Léopold.a Voilà donc mon testament fait et exécuté; je m'en battrai de meilleur cœur, n'ayant plus rien qui puisse me causer des inquiétudes. Je vous embrasse, mon cher, en vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, etc.


a De la main d'un secrétaire.

b De la main du Roi.

a Voyez t. XXVII. I, p. 395.