14. AU MÊME.

Potsdam, 3 octobre 1747.



Mon cousin,

J'ai vu par votre lettre du 1er de ce mois combien vous prenez à cœur que je ne saurais consentir que votre fille la comtesse de Schönbourg puisse paraître lorsque les Reines tiennent cour plénière. Mais vous vous souviendrez bien que, lorsque j'ai accordé de certaines distinctions à vos enfants naturels, ce fut dans l'intention que vous vous mariassiez. Or, comme vous ne l'avez pas fait ensuite, je ne me crois pas aussi tenu à rien de ce que j'ai promis à cet égard, et ainsi je ne saurais plus me mêler en aucune façon de ce qui regarde votre-dite fille. Comme au reste je crois certainement que le grand dérangement de vos affaires pourrait aisément changer, si vous preniez encore le parti de vous marier, je ne puis que vous le conseiller encore, et vous pouvez être très-persuadé que j'ai et aurai toujours pour vous <24>une estime et amitié très-particulière. Mais il y a des choses que ni moi ni personne ne peut approuver, et desquelles je souhaiterais bien vous voir revenu. Sur ce, etc.