<109>ment en négociation avec moi, pour concerter les mesures nécessaires et convenables dans les conjoncturesprésentes à nos intérêts réciproques.

Vous pouvez assurer ce ministre que mes intentions sont toujours les mêmes que vous avez été chargé de lui témoigner déjà, et que je ne demande pas mieux que d'entrer dans des liaisons les plus étroites avec le roi de la Grande-Bretagne, à qui je m'ouvrirai en peu sur mes véritablessentiments par rapport aux affaires présentes et sur le parti à prendre dans la situation critique où l'on se trouve.

En attendant, on fera bien, de part et d'autre, de presser l'État de prendre des mesures vigoureuses, et d'augmenter considérablement ses forces de mer et de terre, ce que vous ferez de votre côté de bouche seulement, et avec tant de circonspection que cela ne puisse point donner de l'ombrage au marquis de Fénelon.

Il faudra insinuer aussi adroitement aux ministres de l'État qu'on ne doit point se fier aux apparences trompeuses de la modération affectée avec laquelle on s'explique en France sur la garantie de la Sanction Pragmatique, puisqu'il est très certain que le France ne tient ce langage pacifique que pour mieux endormir les autres et cacher ses véritables vues, à moins qu'elle ne soit secrètement convenue avec la cour de Vienne du sacrifice que celle-ci lui doit faire, ce qui, selon moi, serait tout ce qui pourrait arriver du plus funeste au salut de l'Europe et surtout aux Puissances maritimes; car de croire que la France, par un simple motif de générosité, veuille soutenir et conserver le reste de la maisond'Autriche — il faudrait connaître bien mal l'esprit de cette couronne, si on s'y laissait prendre, et on peut compter que la maison d'Autriche n'en sera jamais quitte, à moins qu'elle ne fasse quelque sacrifice, soit pour l'un ou pour l'autre qui doit la soutenir. C'est à l'Angleterre et à l'État à s'examiner s'il leur convient que ce sacrifice se fasse en faveur de la France, et que la dernière grande liaison entre les maisons d'Autriche et de Bourbon se perpétue de nouveau.

Federic.

H. de Podewils.

Nach dem Concept.


165. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 19. November: Valory hat ihm ein Schreiben an den König übergeben, das Freundschaftsbetheuerungen des französischen Hofes enthalte und einen Meinungsaustausch über die Ruhe des Corps Germanique anrege. Podewils hat sich auf allgemeine Verbindlichkeiten beschränkt.

Très sagement; nous les verrons bientôt venir d'une façon plus claire, et comme ils ne sont pas en état d'agir, ils voudraient nous endormir d'un sommeil léthargique jusqu'au moment qu'ils auraient pris toutes leurs mesures pour exécuter leurs desseins; mais pour le coup, ils en seront la dupe.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts.