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166. AH DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 20. No vember: „Le résident du roi de Pologne, Siepmann, est venu me dire par ordre de sa cour que le Roi son maître avait dessein d'envoyer au premier jour un ministre à Votre Majesté pour Lui faire de certaines propositions . . . Ainsi la cour de Dresde commence à rechercher Votre Majesté tout de bon, et je crois qu'on en pourrait tirer bon parti dans les conjonctures présentes, d'autant plus qu'on prétend que le roi de Pologne n'a pas encore reconnu jusqu'ici la reine de Hongrie et de Bohême en cette qualité.“

Voyons-les venir, rien ne nous convenant mieux que de recevoir des propositions de tous côtés et de choisir. Les lettres de Russie me font grand plaisir, celles de Paris nous sont favorables. Les Anglais font les sots, et les Hollandais les gilles; profitons en attendant des conjectures et leurrons-les tous ensemble. Valory croit pour sûr que nous allons à Dusseldorf, sans quoi il ne m'aurait point écrit la dernière lettre. Cela est bon.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts.


167. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE. A BERLIN.

Rheinsberg, 21 novembre 1740.

Monsieur de Valory. J'ai reçu votre lettre du 18de ce mois, aussi bien que l'obligeante réponse de Sa Majesté le Roi votre maître à ma notification des fiançailles du prince Guillaume mon frère. Comme j'ai été fort charmé de recevoir en même temps devous de nouvelles assurances des sentiments d'affection et de confiance que Sa Majesté veut bien me continuer, je vous prie de l'assurer de ma part combien j'y suis sensible, et que rien au monde ne me saurait être plus agréable que de pouvoir la convaincre du désir que j'ai de lui marquer la sincérité de mon amitié et de mon attachement.

Quant à l'intérêt et au repos du Corps Germanique, personne n'y pouvant être plus intéressé que moi, je me flatte que Sa Majesté Très Chrétienne me rendra la justice de croire que je n'aurai jamais d'autres vues que celles qui pourront tendre à conserver le véritable bonheur de l'Allemagne, et, comme je suis persuadé que la couronne de France est dans les mêmes sentiments, elle peut compter que les miens y répondront toujours. Aureste, j'attends avec impatience le retour du colonel de Camas, pour apprendre de lui ce que monsieur le Cardinal pense sur les conjonctures présentes. Je suis avec beaucoup d'estime votre très affectionné

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.