<124>de Borcke d'instruire Votre Majesté de la pureté de mes intentions. Je me flatte qu'Elle sera contente de ma façon d'agir, et qu'Elle verra par là que je me ferai un vrai plaisir d'entrer dans Ses vues, espérant que cela sera réciproque de son côté.

Je suis avec tous les sentiments de la plus parfaite estime, Madame ma Sœur, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Ein buchstäblicher Abdruck der eigenhändigen Ausfertigung im K. K. Haus-, Hof-und Staatsarchiv zu Wien bei A. v. Arneth, Maria Theresia's erste Regierungsjahre, I, 374.


185. AU GRAND-DUC DE TOSCANE A VIENNE.

Berlin, 6 décembre 1740.

Monsieur mon Cousin. J'ai reçu avec bien du plaisir la lettre que Votre Altesse Royale m'a fait le plaisir de m'écrire. Vous verrez que la pureté de mes bonnes intentions se rapporte entièrement à vos idées, et j'ai donné des ordres très précis à mon ministre de Borcke d'instruire Votre Altesse Royale du projet que j'ai formé pour vous. Je suis sûr que, lorsque vous l'aurez bien pesé, vous conviendrez que c'est l'unique praticable dans les conjonctures présentes, et vous verrez par là que je ferai tout ce qui dépendra de moi pour vous prouver que mon amitié et la haute estime que j'ai pour Votre Altesse Royale ne lui sera pas inutile. Mais je vous conjure de ne point précipiter vos jugements et de ne les déterminer qu'après avoir bien approfondi les causes pures et indispensables qui m'ont fait agir d'une façon convenable à ce que vous désirez de moi.

Je suis avec la plus parfaite estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Royale le très parfait ami et cousin

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Ein buchstäblicher Abdruck der eigenhändigen Ausfertigung im K. K. Haus-, Hof-und Staatsarchiv zu Wien bei A. v. Arneth a. a. O. 375.


186. AU CAPITAINE ANDRIÉ A LONDRES.

Berlin, 6 décembre 1740.

Vos dépêches du 22 et du 25 du mois passé mon été rendues.

Vous pouvez assurer tous ceux qui vous parlent, touchant mes sentiments sur les conjonctures présentes, qu'ils ne sauraient être plus avantageux qu'ils le sont réellement pour le maintien du système de l'Empire et de l'équilibre de l'Europe, aussi bien que la conservation de la maison d'Autriche, et même le véritable intérêt de la Grande-Bretagne et de la religion protestante; je suis prêt de contracter là-dessus avec l'Angleterre, la Hollande et la Russie tels engagements qu'on trouvera à propos pour parvenir à ce but salutaire, ainsi que vous l'apprendrez en détail peut-être avant l'arrivée de celle-ci.