<138>cessamment usage de mes ordres et instructions là-dessus, aussi bien que vous, comte de Gotter, on verra à présent assez clairement que mon intention n'a jamais été de faire la guerre à la reine de Hongrie et de Bohême, mais que je suis prêt plutôt de la secourir et de l'assister de toutes mes forces en cas de besoin, et de faire même parvenir le duc de Lorraine au comble de ses vœux, si l'on veut se prêter de la part de la maison d'Autriche à mes idées, et m'accorder ce que je crois être fondé par plus d'une raison à lui demander.

Il ne tiendra donc pas à moi, mais uniquement à la cour de Vienne, de profiter des bonnes dispositions dans lesquelles je me trouve pour elle, mais, si malheureusement elle devait prendre un autre parti, le mien sera bientôt pris aussi, et exécuté avec autant de promptitude que l'on a de lenteur à Vienne à se résoudre.

C'est même cette lenteur et l'embarras de la cour de Vienne, causé par la crainte qu'elle a de la France, comme vous dites, de s'allier avec moi et les Puissances maritimes, qui m'ont déterminé de prendre un parti vigoureux, pour l'obliger bon gré mal gré d'ouvrir les yeux sur la situation dangereuse où son incertitude et sa sécurité la jettent.

Et comme elle ne saurait jamais sortir de tous ses embarras sans faire quelque sacrifice, soit en faveur de la Bavière, soit en celle de la France, que balancera-t-elle de conclure vite avec moi, sur le pied que je lui ai proposé?

En attendant, vous pouvez informer confidemment le sieur Robinson de tout, et lui dire que je me suis expliqué d'une telle façon envers le Roi son maître que s'il n'accepte pas mes offres, ce serait le plus grand malheur qui pourrait arriver à la maison d'Autriche et à toute l'Allemagne, puisqu'on peut compter que je ne démordrai point de mon entreprise, et que je trouverai des ressources ailleurs, plus que l'on ne pense.

Je pars demain pour me mettre à la tête de 30,000 hommes, destinés pour l'expédition et le maintien de la possession de la Silésie, et j'aurai dans quatre semaines aux environs de ma capitale une autre armée de 40,000 hommes prête, pour soutenir cette entreprise contre tous ceux qui m'y voudraient traverser, ce que vous ne devez point dissimuler.

Federic.

H. de Podewils.

Nach dem Concept.


200. INSTRUCTION POUR LE CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN, ALLANT A LA COUR DE BAVIÈRE EN QUALITÉ DE MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE.

Berlin, 12 décembre 1740.

Article 6: „Le principal but que je me propose, en envoyant le conseiller privé de Klinggræffen à Munich, étant d'animer sous main, et