<147>membre de la République, touchant la nécessité d'augmenter leurs forces. Comme je m'aperçois que les Hollandais commencent à s'éveiller, et m'imaginant combien grande sera leur susprise à cause de ma marche en Silésie, et de mon plan qui m'y a déterminé, vous devez employer tout votre savoir-faire pour persuader ces messieurs de la solidité de mes motifs et de la pureté de mes intentions, qui n'ont aucun autre but que d'employer les moyens les plus efficaces pour conserver la maison d'Autriche, exposée à une ruine totale, et pour travailler aux intérêts et à l'élection du duc de Lorraine, pour lequel je suis plus porté que pour aucun de ses concurrants. Au reste, vous aurez l'oeil sur les menées du Marquis de Fénelon, qui ne manquera pas de chercher à brouiller le jeu, et à donner de sinistres impressions de mon entreprise. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


207. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Crossen, 16 décembre 1740.

Monsieur de Podewils. Comme je vous ai adressé hier les relations du de Raesfeld, je vous envoie la copie de ma réponse touchant certains points. Cela ne doit pas vous empêcher d'y répondre plus amplement, suivant mes intentions, dont vous êtes informé. Au reste, voyant par la vôtre du 13 de ce mois que les ministres étrangers ont reçu ma déclaration touchant les motifs de mon expédition,1 nous verrons bientôt les effets qui en résulteront. J'ai répondu au comte de Seckendorff par des compliments et sincérations vagues.2 Je suis etc.

Federic.

Il faut presser Bülow de conclure avec nous; ils ont envie de se battre et d'avoir la Bohême; tant mieux. Adieu, mon cher, dans deux heures je passerai le Rubicon. A 6 heures du matin.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


208. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Schweinitz, 16 décembre 1740.3

Mon cher Podewils. J'ai passé le Rubicon enseignes déployés et tambour battant; mes troupes sont pleines de bonne volonté, les officiers d'ambition, et nos généraux affamés de gloire, tout ira selon nos souhaits, et j'ai lieu de présumer tout le bien possible de cette entreprise.



1 Preussische Staatsschriften I, 61.

2 Das Schreiben liegt nicht vor.

3 Das beim Einmarsch in Schlesien veröffentlichte Patent siehe Staatsschriften I, 67.