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Envoyer-moi Bülow, caressez-le beaucoup, et faites-lui voir le propre intérêt de son maître; enfin, usons de la connaissance du cœur humain, faisons agir en notre faveur l'intérêt, l'ambition, l'amour, la gloire, et tous les ressorts qui peuvent émouvoir l'âme. Ou je veux périr ou je veux avoir honneur de cette entreprise.

Mon cœur me présage tout le bien du monde: enfin un certain instinct, dont la cause nous est inconnue, me prédit du bonheur et de la fortune, et je ne paraîtrai pas à Berlin sans m'être rendu digne du sang dont je suis issu, et des braves soldats que j'ai l'honneur de commander. Adieu, je vous recommande à la garde de Dieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


209. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Podewils berichtet, Berlin 15. December, über seine Unterhaltungen mit dem sächsischen Minister von Bülow und mit dem französischen Gesandten Marquis Valory. Valory drückt ihm die Hand und sagt: „Mon cher maître, vous ne le savez peut-être pas, mais je suis informé que le Roi votre maître est dans une correspondance secrète avec le duc de Lorraine et qu'ils s'entendent.“ 1

Schweinitz, 16. December 1740.

Ad 1. L'espérance est belle, il faut voir si on pourraits'y fier. Si Bülow veut se rendre auprès de moi, il sera le bien venu.

ad 2. Recht gut. Soll ihn cajoliren so gut als möglich, und ihm die Hoffnung geben, dass Ich alle Zeit das Interesse von Frankreich mit dem Meinigen verbinden und mit dieser Krone ins Concert zu treten suchen würde.

Mündliche Resolutionen. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


210. AU CONSEILLER DE LÉGATION D'AMMON A DRESDE.

Schweinitz, 16 décembre 1740.

Monsieur Ammon. J'ai bien reçu votre relation du 14 de ce mois, qui contient la réponse que le comte de Brühl vous a faite2 sur ce que vous lui avez demandé. Je suis bien aise d'apprendre que le roi de Pologne souhaite d'entrer avec moi dans une étroite union et d'agir de concert pour nos droits respectifs sur la cour de Vienne. Comme je suis fort bien avec la cour de Russie, je suis assuré que celle-ci ne s'opposera pas à nos liaisons; ainsi je ne saurais désapprouver qu'on ait



1 Vergl. Valory's Berichte bei Ranke, Bd. 27/28, S. 571—573.

2 Sein König wünsche sehr eine enge Union mit Preussen, habe sich aber in Betreff der österreichischen Erbfolge durch einen Vertrag gegen Russland verpflichtet, ohne Vorwissen Russlands keine andere Allianz einzugehen. Vergl. Droysen V, I, 166. Anm.