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J'ai reçu vos deux dépêches, et je me flatte que par la Russie et la Saxe nous réussirons.1 Les premières nouvelles de Londres nous sont également favorables.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


216. AU CONSEILLER PRIVÉ DES FINANCES DE BORCKE A VIENNE.

Quartier général Milkau, 20 décembre 1740.

Monsieur de Borcke. J'ai reçu votre dépêche du 14 de ce mois par laquelle vous me rendez compte de la première audience que le duc de Toscane vous a voulu accorder au sujet de ma marche en Silésie.2 J'ai prévu quelles en seraient les premières impressions, et que ce prince et la cour où vous êtes en seraient peu édifiés au commencement. Mais comme vous avez jugé de mes intérêts de remettre à une seconde audience la déclaration de mes motifs et la proposition de mon plan, accompagnée des offres raisonnables que je vous ai ordonné de faire, j'en attends la réponse avec impatience, pour prendre là-dessus mes mesures. Vous devez donc faire tout au monde pour écarter dans l'esprit du susdit prince et du ministère toutes sinistres couleurs qu'on voudra peut-être donner à mon plan, et pour les persuader de son utilité et de la pureté de mes intentions, qui n'ont pour objet que leur véritable bonheur et conservation. Mes précédentes vous ont fourni des arguments assez solides qui vous ont mis en état de travailler utilement pour les intérêts réciproques, et j'espère que vous ne négligerez rien de ce qu'il faut employer pour mener cette négociation à une heureuse fin. Au reste, vous auriez pu retenir encore un ou deux jours votre courrier pourqu'il m'ait apporté la réponse du Duc. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


217. AU CONSEILLER DE LÉGATION D'AMMON A DRESDE.

Milkau, 21 décembre 1740.

Votre dépêche du 17 de ce mois m'a été rendue, et j'y ferai répondre plus amplement. En attendant, il me semble qu'il y a dans vos récits une espèce de contradiction. D'un côté, vous soutenez que



1 Podewils schreibt am 16. Dec.: „Brackel lui (à Botta) a répondu, à ce qu'il m'a assuré, que la Russie avait plus besoin de l'amitié de Votre Majesté que de celle de la cour de Vienne, trop éloignée pour aider la Russie, et trop affaiblie pour lui être d'un grand secours en cas de nécessité. Qu'on est toujours imbu de l'erreur ancienne à Vienne que tout le monde doit se battre pour elle et voler à son secours, tandis qu'elle veut rester les bras croisés ... Bülow m'a protesté toujours que sa cour a pour le moins autant d'appétit que nous pour avoir part au gâteau, mais il dit qu'on n'a pas les reins aussi forts que nous.“

2 Vergl. Droysen V, 1, 176. 177.