<167>de Lorraine a reconnu lui-même que le point d'honneur ne me permettait plus de reculerni de sortir de la Silésie, il serait aussi injuste à la cour de Vienne d'insister sur une condition si dure, qu'indigne à moi de l'accepter. Je n'ai commis jusqu'ici aucune hostilité. Je ne demande pas mieux non plus que d'entrer en négociation et en accommodement, pourvu que cela soit d'une manière raisonnable et compatible avec mes intérêts, mon honneur et ma gloire.

J'espère qu'en cas que celle-ci vous trouve encore à Vienne, vous ferez un dernier effort d'employer toutes ces raisons, et d'autres que votre prudence pourrait vous suggérer, pour porter la reine de Hongrie et le duc de Lorraine à un accommodement raisonnable et également avantageux aux deux parties.

Federic.

H. de Podewils.

Nach der Ausfertigung.


236. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

ce 31, sur le point de marcher.

Mon cher Charlatan. Vous faites votre métier à merveille, et je crois qu'une couple de conversations avec Guy Dickens de la nature de celles que vous avez eues avec Ginkel1 ne feront point de tort à nos affaires. J'avance ici et je compte d'entrer demain, 1er de janvier, à Breslau, et d'être en quinze jours maître de tout le cours de la Neisse.

Nos affaires vont très bien ici, et si votre galbanum se débite bien d'un autre côté, vous pouvez compter que l'affaire est faite. Adieu, mon cher charlatan, soyez le plus habile charlatan du monde, et moi le plus heureux enfant de la fortune, et nos noms ne seront jamais mis en oubli.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


237. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Quartier général auprès de Breslau, 2 janvier 1741.

Monsieur de Podewils. Votre lettre du 29 décembre m'a fait connaître ce que vous pensez sur les prétendues découvertes de la cour de Würtemberg d'une ligue catholique, qui me paraît aussi peu vraisemblable



1 Podewils zeigt dem holländischen Gesandten das Original des Vertrages zwischen Preussen und dem wiener Hofe von 1728, nachdem der Gesandte das Vorhandensein eines solchen Vertrages bezweifelt hat, welcher den wiener Hof hatte verhindern müssen, sich 1738 an dem gemeinsamen Vorgehen der Grossmächte gegen Preussen in der jülich-bergschen Angelegenheit zu betheiligen. Als Ginkel sich durch Augenschein überzeugt, ruft er aus: „Cela est fort, je n'aurais jamais cru la cour de Vienne capable d'une pareille conduite“ (Bericht Podewils', 27. Dec).