<17>

26. AU COLONEL COMTE DE TRUCHSESS A HANOVRE.

Stargard, 9 juillet 1740.

Mon Colonel de Truchsess. Votre lettre du 2 de ce mois m'est bien parvenue. Quant au lieutenant de Lœben que vous me recommandez, j'ai déjà pensé à son avancement. J'ai répondu à la lettre du marquis de La Chétardie,1 l'ayant adressée à Mardefeld. Cependant vous pouvez aller un couple de jours à Herford, pour faire votre cour à la margrave. Mais j'espère que mes affaires n'en souffriront pas. Je suis etc.

Federic.

Vous cacherez l'affaire de Keith, et d'ailleurs vous ferez ce que vouspourrez pour faire parler ferme et d'une façon précise les ministres, car jusqu'à présent ils ne veulent que battre la campagne.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


27. AU CONSEILLER PRIVÉ DES FINANCES DE BORCKE A VIENNE.

Berlin, 9 juillet 1740.

La relation que vous m'avezfaite en date du 29 juin dernier m'est bien parvenue.

Je suis fort curieux d'apprendre à quoi aboutiront toutes ces conférences qu'on a tenues à Vienne sur le droit des États de l'Empire, en vertu de quoi ils peuvent prendre leur recours à la Diète, lorsqu'ils ont à se plaindre del'injustice des décrets du conseil aulique ou de la chambre impériale de Wetzlar.

L'affaire est des plus épineuses et des plus délicates, et il ne faut pas s'étonner, si la cour impériale en est bien embarrassée. Il est presque impossible de trouver un mezzo termino pour conciliersur ce chapitre les intérêts de l'Empereur avec ceux des États de l'Empire.

Après que les ministres de l'Empereur seront de retour à Ratisbonne, la bombe fondue à Vienne crêvera sans doute et causera peutêtre plus de fracas qu'on ne pense présentement.

Il serait fort intéressant, si l'on pouvait être informé d'avance des résolutions que la cour impériale a prises sur ce sujet, puisque cela servirait à prendre au plus tôt les mesures nécessaires pour prévenir et détourner tout préjudice.

La chose est pour moi en particulier d'assez grande importance, pour m'obliger d'y apporter toute l'attention possible.

Federic.

A. B. Borcke. Thulemeier.

Nach der Ausfertigung.



1 Französischer Botschafter in Petersburg, zuvor als Frankreichs Vertreter in Berlin zu dem Kronprinzen Friedrich in persönliche Beziehungen getreten. Die im Text erwähnte Antwort Friedrichs auf seinen Glückwunsch zur Thronbesteigung liegt nicht vor.