<178>Au reste, vous ferez tous vos efforts pour gagner entièrement le feld-maréchal et les autres personnes de poids, et Winterfeld pourra disposer au comptoir connu de la somme de 100,000 écus. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


258. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Quartier général Nowag, 11 janvier 1741.

Monsieur de Podewils. En vous adressant les relations du de Mardefeld, je veux bien y joindre la copie de la lettre que je lui ai écrite en réponse préliminaire. Car m'étant aperçu que le ministère pourrait se prêter à mes idées, quant à une partie de Silésie, il faudra forger le fer pendant qu'il est chaud. Cependant, vous instruirez le de Mardefeld de nos raisons qui ont occasionné notre entreprise, et vous le mettrez au fait de celles par où se pourrait persuader le feld-maréchal que la cession d'une bonne partie de ce duché n'est pas incompatible avec l'esprit de la Sanction Pragmatique, et que les intérêts de la Russie n'y sauraient perdre la moindre chose. Je suis etc.

Federic.

Vous ferez en sorte que Splittgerber envoie par cette estafette un ordre au comptoir de faire toucher au de Winterfeld les sommes dont il pourrait avoir besoin.

Nach der Ausfertigung.


259. AU GRAND-DUC DE TOSCANE A VIENNE.

Woitz, 12 janvier 1741.

Monsieur mon Cousin. J'ai vu avec un véritable chagrin que Votre Altesse Royale avait pris si mal les contestations d'amitié que je lui ai faites, et que, malgré la justice de mes droits, la Reine votre épouse ne voulait avoir aucun égard à l'évidence de mes prétentions sur la Silésie; j'avoue que je suis au désespoir d'être dans la nécessité d'agir en annemi envers un prince dont je me faisais gloire d'être le plus ferme appui; je veux être innocent de tout ce qui s'en pourra suivre; mais puisque vous interprétez si mal mes intentions, il ne sera plus à moi de garder des mesures, et ce qui me fait le plus de peine, est de voir que je serai obligé de faire malgré moi du mal à un prince que j'aime et que j'estime, et pour lequel mon cœur sera toujours porté, quand même mon bras serait obligé d'agir contre lui.

Je suis avec une très parfaite estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Royale le très affectionné ami et cousin

Federic.

Nach dem Abdruck der eigenhändigen Ausfertigung (im K. K. Haus-Hof-und Staatsarchiv zu Wien) bei A. v. Arneth a. a. O. I, 380.