<200>periculum in mora ist, ad specialemandatum abzufertigen. Ich bin etc.

Fr.

Nach der Ausfertigung.


297. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE A MUNICH.1

Monsieur mon Cousin. Le comte Törring m'a remis la lettre de Votre Altesse Électorale, qui m'a fait grand plaisir par rapport aux sentiments d'amitié qu'Elle me témoigne. Elle me trouvera toujours prêt à y répondre, et entièrement disposé à lui donner des marques réelles de ces sentiments. La seule chose qui manque pourrendre ces sentiments plus efficaces, est de rendre le roi de France le lien de cette union.

Votre Altesse Électorale a vu, par les démarches que j'ai faites, que je suis Son allié le plus naturel qu'Elle puisse trouver dans les conjonctures présentes; il ne dépend plus d'Elle de profiter de l'occasion la plus favorable, autantqu'il me paraît, pour faire valoir Ses droits et Ses justes prétentions sur les États d'Autriche, Bohême etc.: ce sont de ces moments qui, lorsqu'on les manque, ne se retrouvent plus de vie d'homme. Mon sentiment serait d'en profiter, et ce serait le moyen le plus sûr pour vous frayer le chemin à la dignité impériale; car l'Empire veut avoir un prince puissant pour soutenir avec dignité le caractère de chef de la chrétienneté; de plus, si Votre Altesse Électorale attend à être élueempereur, pour agir, Elle peut compter que le duc de Lorraine gagnera la pluralité des voix, après quoi il Lui sera impossible d'obtenir à jamais la dignité impériale dans Sa maison ni de trouver des combinaisons aussi heureuses et favorables que les présentes pour en profiter. Je suppose même, pour un moment, que Votre Altesse Électorale pût être élue empereur malgré toutes les objections que je viens de Lui faire: en ce cas, Elle ne pourraitpas Se mettre d'abord en possession des États d'Autriche, et l'Empire prendrait ce commencement de règne comme un effet dangereux de l'exercice de son autorité suprême.

Mon avis donc se réduirait à s'unir étroitement avec la France, à se mettre en possession des pays sur lesquels vous avez des droits, et à demander ensuite, avec l'assistance de vos fidèles alliés, la couronne impériale, qui me paraîtrait alors immanquable.

Si Votre Altesse Électorale veut faire réflexion à ce que je Lui écris ici en véritable ami, Elle trouvera que je n'ai pas tort, et qu'il est temps à présent, ou qu'il ne le sera jamais, d'agir vigoureusement, et, en ce cas, Elle peut entièrement compter sur moi. Je suis avec toute l'estime possible, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le très fidèle ami et cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im K. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.



1 Undatirt. Der Cabinetssecretär sendet den Brief an Podewils zur Beförderung am 2. März.