<203>Chambrier fasse connaître au Cardinal que je ne demande que cette unique marque d'amitié, que la Franceveuille faire agir l'Espagne comme il faut, sans perte de temps, et mettre la Bavière en état d'agir de même avec vigueur; qu'en ce cas, j'entrerais avec plaisir dans les liaisons les plus étroites et telles qu'on pourrait souhaiter. Mais si l'on y trouvait à redire, que je me flatte que le Cardinal jugera luimême de ma situation, qu'elle demanderait beaucoupde ménagement, vu qu'une telle alliance sans de bonnes enseignes répondrait peu à mes intérêts. Vous l'instruirez donc là-dessus, et je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


302. AU CONSEILLER PRIVÉ D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Schweidnitz, 9 mars 1741.

J'ai de bonne main l'avis que les ministres russiens, résidants à Londres et à la Haye, s'efforcent d'animer contre moiles Maritimes, en protestant d'avoir reçu des ordres d'appuyer à toute occasion les intérêts de la reine de Hongrie, et d'assurer que la Russie ne demande pas mieux que de remplir, conjointement avec ses alliés, ses engagements de la garantie de la Pragmatique Sanction. Quoique j'aie de la peine à y ajouter foi, vu les assurances réiterées de la cour et du ministère de Russie d'être à mon égard dans la disposition la plus favorable, vous mettrez pourtant tout en œuvre pourpénétrer cette affaire, et vous parlerez même, avec une modération convenable, au premier ministre, et, s'il est besoin, au comte d'Ostermann, en lui faisant connaître combien peu cette conduite me paraîtrait compatible avec les susdites assurances et avec notre alliance contractée. Vous ne manquerez point de me rendre compte de ce qu'on vous répondra là-dessus.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


303. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BRESLAU.

Schweidnitz, 11 mars 1741.

J'ai appris par votre lettre du 10de ce mois que, suivant vos ordres, vous êtes venu à Breslau pour me parler. Comme mes affaires m'ont empêché de m'y rendre, il dépendra de vous, quand il vous plaira, de venir ici, où vous serez le bien venu. Au reste, votre compliment sur la conquête de Glogau est trop obligeant pour ne pas vous marquer ma sensibilité. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.