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346. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.

Ohlau, 15 avril 1741.

Monsieur de Podewils. Vous ayant fait espérer une relation exacte de la bataille gagnée le 10 de ce mois, j'ai bien voulu vous l'adresser,1 pour en faire un bon usage. Aprésent il faudra voir quelle impression cet événement fera à Vienne et partout ailleurs, et s'il contribuera à faciliter l'accommodement ou à le retarder. Pour ce qui est des autres ennemis, je ne m'en mettrais point en peine, pourvu que j'en puisse détacher la Russie; c'est pourquoi vous ferez tous vos efforts, en instruisant le de Mardefeld sur ce qu'il aura à faire. Comme je vous crois sur le point d'arriver à Breslau, j'en attends devos nouvelles. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


347. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.

Camp d'Ohlau, 16 avril 1741.

Monsieur de Podewils. J'espère que celle-ci vous trouvera déjà à Breslau, et que vous aurez reçu toutes lesexpéditions et mes lettres. Comme je crains que celle pour le comte de Truchsess ne puisse être perdue, aussi bien que le courrier qui s'est éclipsé après le 8, vous ne manquerez point d'envoyer cito des ordres au susdit ministre d'entrer en négociation avec ceux de l'Angleterre. Vous savez mes résolutions, et il faut se prêter à la demande qu'on a faite de l'évêché de Hildesheim, si l'affaire ne s'accroche qu'à cet article. Pour Valoryet Rudenschöld, il faut les cajoler, sans nous lier encore. Au reste, Fredersdorf vous payera les 99 écus 22 gros pour les fraix de votre correspondance. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


348. AU MINISTRE DE SUÈDE DE RUDENSCHÖLD A BRESLAU.

Ohlau, 16 avril 1741.

J'ai bien reçu votre lettre du 15 de ce mois, par laquelle vous me marquez combien vous vous intéressez à la victoire remportée par mes troupes sur les ennemis. Je vous en suis obligé, et je me flatte que l'amitié de Sa Majesté Suédoise lui fera prendre quelque part à cet heureux événement. Au reste, je suis bien aise de vous savoir si près de moi, et comme je cultiveavec soin une parfaite union avec le Roi votre maître, j'espère de trouver plus d'une occasion de vous en convaincre.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



1 Siehe Droysen, Die Kriegsberichte der beiden schlesischen Kriege, Beiheft zum Militärwochenblatt 1876, Nr. 9, S. 327.