<265>conclure avec le Roi votremaître, sont les assurances que vous m'avez fait faire par le maréchal de Belle-Isle d'engager la Suède d'agir avec force contre la Russie, de faire mettre à l'électeur de Bavière incessamment un corps de troupes de 20,000 hommes, en état d'opérer, et d'agir vous-même, avec un corps plus considérable encore, en Allemagne. J'espère, Monsieur, que vous n'oublierez aucun de ces points, qui sont essentiels au traité que nous venons de faire, et que vous concevrez mieux que je ne pourraisvous le dire la nécessité dans laquelle se trouve le roi de France de jouer dans le monde un rôle convenable à sa grandeur et à ses engagements. Ne pensez pas qu'il soit temps d'agir par ses alliés et d'attendre tranquillement les extrémités: il y a des moments dans la politique qui, s'ils nous échappent, ne se retrouvent jamais. Saisissez donc celui-ci, qui est des plus heureux pour immortaliser votre ministère et pour rendre la gloire et la puissance de la France respectable àjamais, mettez la dernière main à l'abaissement de la maison d'Autriche, et secondez avec vigueur et de toutes vos forces deux de vos fidèles et meilleurs alliés. Vous concevez, Monsieur, que les délais ou les lenteurs ne sont pas de saison dans ces occasions, et que la façon prompte de remplir ses engagements en rehausse infiniment le prix. Je serai inviolable dans mes engagements, autant que vous remplirez les vôtres, et je vous serai d'autant plus attaché que l'inclination me lieparticulièrement au Roi votre maître et à la nation française. Mon estime et mon amitié ne cesseront pour vous qu'avec la vie, étant à jamais, Monsieur mon Cousin, votre très fidèle ami

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.