<285>Lager wünschen, so versichere, dass es Mir eine wahrhafte Freude sein würde, Dieselben daselbst zu embrassiren, um das nöthige mündlich zu concertiren, die hiesigen Umstände aber wollen Mir dieses Vergnügen noch nicht erlauben, da Ichnoch nicht versichert bin, ob nicht der Feind, aller darwider seienden Apparence ohnerachtet, dennoch einen Coup de désespoir tentiren dörfte, dass also dieser und anderer Umstände halber Meine Gegenwart allhier annoch nothwendig erfordert wird. Ich beharre mit beständig wahrer Hochachtung Ew. Liebden freundwilliger Vetter

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Archiv zu Zerbst.


436. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE A NYMPHENBOURG.

Camp de Strehlen, 26 juillet 1741.

Monsieur mon Cousin. J'ai vu avec bien de la satisfaction, par la lettre que Votre Altesse Électorale m'a fait le plaisir de m'écrire, qu'Elle se dispose de plus en plus à Se faire rendre raison de Ses prétentions sur l'héritage de feu l'Empereur. Personne au monde ne verra Ses succès avec plus de plaisir que moi, et j'y contribuerai volontiers de mon côté. Je Luienvoie incessamment mon maréchal de Schmettau, qui est au fait des affaires autrichiennes plus que qui que ce soit, et qui lui démontrera combien sont vaines les appréhensions que pourrait Lui causer le fantôme d'une armée autrichienne; je l'appelle de ce nom, puisque de toutes ces troupes, spécifiées sur la liste, il ne se peut assembler en Bohême qu'un corps tout au plus de 6,000 hommes; le reste est si éloigné que tout au plus cela pourraitarriver au rendez-vous dans deux mois; ainsi il faut que Votre Altesse Électorale presse la France, et qu'Élle se hâte Elle-même d'agir, pour prévenir les autres.

Je vous conjure, par tout ce qui vous est le plus au cœur, pour l'amour de vos intérêts et de la cause commune, écoutez toutes mes raisons que le maréchal de Schmettau a ordre de vous dire, et au lieu de marcher en Bohême, portez toutes vos forces à Vienne: c'est le moyen de finir la guerre par un, au lieu que vous la traînez en longueur en entrant en Bohême, et que vous ne faites que blesser la cour de Vienne, au lieu de lui porter le coup mortel; je vous conjure encore une fois d'y penser mûrement.

Je suis avec toute l'estime et tout l'attachement imaginable, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le très fidèle ami et cousin

Federic.

P.S. Je vous prie de ne point ajouter foi aux faux bruits que l'on fait courir à Vienne sur mon sujet.