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Quant au plan d'une citadelle à faire à Breslau, je vous en suis obligé, et j'en ferai mon usage en son temps. Au reste, j'ai mis des courriers selon votre désir àBaireuth, Dresde et Bunzlau, ainsi que dorénavant vous n'avez qu'à vous en servir et d'envoyer vos lettres sous l'enveloppe du résident Ammon. Je suis etc.

Vous faites des merveilles, continuez de même, et assurez-vous que je n'oublierai pasles services que vous me rendez. Nous allons faire le siége de Neisse; si Neipperg f... le camp, l'armée d'observation ira incontinent à Glatz, et, cela fait, elle prendra ses quartiers en Bohême, celle de Neisse à Olmütz et Moravie, et de là elle détachera de l'artillerie pour l'Électeur, qui aura soin d'en assurer le convoi.

Fr.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


495. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BRESLAU.

Camp de Reichenbach, 4 septembre 1741.

Monsieur. Je viens de recevoir la vôtre du 2 du courant, sur laquelle je n'ai voulu manquer de vous dire que, pour être en état d'aider d'autant plus efficacement l'Électeur, il m'importe extrêmement de me franchir1 le dos, et que par cette raison il m'est d'une nécessité absolue d'avoir la ville de Neisse, sans quoi l'ennemi me fatiguerait sans cesse et m'empêcherait d'établir des dépôts de magasins pour la subsistance de mon armée. Ainsi je me vois obligé d'entreprendre avant tout le siége de Neisse, et, comme cela ne durera tout au plus que quinze jours, j'entamerai alors Glatz, place qui ne pourra tenir longtemps et dont la prise me mettra en état d'assister l'Électeur tant de mon artillerie que de mes forces, là où les circonstances les demanderont. Ce petit délai ne pourra guère empêcher l'Électeur d'agir vigoureusement contre notre ennemi commun, et comme, selon mes dernières lettres de Munich, Son Altesse Électorale de Bavière, après des concerts pris avec MM. de Beauveau et de Mortagne, a pris la résolution de pousser vers l'Autriche, dont on a averti en même temps M. le maréchal de Belle Isle, il est encore incertain si Neipperg se remuera, ce qu'il ne saura faire sans craindre que je ne sois à ses trousses, pourvu que je sois maître de Neisse. J'attends, au reste, avec bien d'impatience votre arrivée, pour vous dire le reste, étant avec bien d'estime votre bien affectionné

Federic.



1 In dem Abdruck in den Mémoires des négociations du marquis de Valory II, 236 steht sinnlos: trancher. Das unvollständige Concept im Königl. Geh. Staatsarchiv hat wie oben. (== affranchir).