<356>nous tient à cœur. Je puis vous assurer que, si le Roi jouait seul, nous aurions bientôt fait, puisqu'il ne demandera certainement jamais que ce que vous offrez, excepté laville; mais nos alliés méritent des égards. Tout ce que nous pourrions faire pour le bien de la Reine, qui ne nous est nullement indifférent, c'est de laisser aller son armée d'ici, sans faire aucun traité; de nous amuser ici en Silésie et de n'agir autre part contre qui que ce soit au inonde. Si cela vous convient, M. le maréchal Neipperg peut partir demain s'il veut, ma tête lui serait garante de ce que j'ail'honneur de vous dire. J'ai celui de vous assurer de mes respects, et d'être parfaitement votre très humble et très obéissant serviteur. A lundi, au soir.

Nach einer von Neipperg eingesandten Abschrift im K. K. Haus-Hof-und Staatsarchiv zu Wien.


529. AU COMTE DE HYNDFORD, MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE A NEISSE.

Von dem Obersten von Goltz.

Camp de Kalteck, 28 septembre 1741.

Vous voyez, Milord, que les affaires ont un peu changé de face.1 Malgré cela, le Roi voudrait pouvoir donner des marques de sa bonne volonté à Sa Majesté la reine de Hongrie. Mais vous comprendrez vous-même sans peine que les circonstances présentes, nos engagements, l'honneur et l'intérêt du Roi nelui permettent pas de faire une paix particulière avec la cour de Vienne. L'armée française qui est en Westphalie aurait raison de nous en faire repentir, ce qui éloignerait la paix générale au lieu de l'approcher, et, par conséquent, nous ferait manquer notre but commun. J'ai ordre de vous dire que, si vous pouvez faire traîner la négociation jusqu'à l'hiver, on trouvera moyen d'ajuster les choses. Enattendant, il faut nous laisser prendre la ville de Neisse sans délai, et aller avec votre armée où vous voudrez. Si cela vous convient, nos prétentions se borneront à ce que vous savez, c'est-à-dire à la Basse-Silésie avec la ville de Neisse. Nous ne demanderons jamais plus, et nous ne ferons point de. mal ni à la Reine ni à ses alliés. Vous me demanderez, Milord, quelles assurances vous aurez de tout cela, puisque le Roi ne veut pas faire detraité. Tout ce qu'on peut faire pour accélérer la paix générale, c'est que le Roi vous donnerait cette assurance par écrit, à vous, sous la condition d'un secret



1 Ueber die ungünstige militarische Position Neippergs vergl. unten S. 362. 364 und Droysen V, 1, 344.