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544. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BRESLAU.

Podewils fragt an, Breslau 6. October, ob Plotho dem Könige von England nach London folgen soll. „Il paraît être vu de très bon ceil de Sa Majesté Britannique et il est en fort bonne odeur auprès de son ministère, dont il est parfaitement bien connu.“

Lager bei Lager bei Friedland, 6. October 1741.

Andrié ist ja schon da. Mit der Zeit.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


545. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE [A YBBS].

Camp de Friedland, 7 octobre 1741.

Monsieur mon Cousin. J'ai vu, par la lettre que Votre Altesse Électorale me fait le plaisir de m'écrire, qu'Elle n 'avait pas avancé davantage qu'à la rivière d'Enns; j'avais espéré que la tête de Son armée occuperait déjà les faubourgs de Vienne, et je me flatte du moins qu'elle y arrivera bientôt. Autant que je voudrais Lui prêter mon artillerie pour faire le siége de Prague, autant la chose est impossible à présent, non seulement par rapport aux passages que les Autrichiens occupent, savoir Glatz et Braunau, mais puisque cette artillerie ne peut être envoyée que par un gros détachement, et que je ne saurais détacher, ayant l'ennemi vis-à-vis de moi.

L'artillerie saxonne, ce me semble, serait plus à portée de remonter l'Elbe et par conséquent d'arriver avec bien plus de facilité à Prague. Il me semble, d'ailleurs, que le grand but de Votre Altesse Électorale devrait être de détruire le corps du prince Lobkowitz, et d'avancer avec toute la promptitude imaginable vers Vienne; par là, Elle couperait Neipperg de toute communication, et, si Elle avançait alors vers la Moravie, dans les cantons de Mannhardsberg vers Brünn, que les Saxons en fissent autant par la Bohême, et que je fisse un mouvement semblable par la Haute-Silésie, Neipperg, trop faible pour faire tête partout, serait sûrement accablé par ces trois armées, et il ne resterait plus de ressource à la Reine qu'en des vagabonds de Hongrie, des Cravates et des hussards.

Je regarde le siége de Prague comme un accessoire dans la totalité du projet; car, si nous terrassons le corps du prince Lobkowitz, et que nous bloquions l'armée de Neipperg, je demande à Votre Altesse Électorale qui défendra Prague, et si Elle ne juge pas Elle-même que la dernière division française, assistée de l'artillerie saxonne, sera forte pour cette opération? Par ce moyen, nous agissons par des principes, et nos mouvements, correspondant les uns aux autres, concourent au grand but que nous devons nous proposer, de ruiner les forces de la Reine et de lui ôter cet hiver toutes ses ressources; alors je Lui répond du succès