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53. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Wésel, 31 août 1740.

Monsieur de Podewils. J'ai bien reçu votre lettre et le post-scriptum du 20, et votre relation du 22 de ce mois, et je suis satisfait de ce que vous m'avez mandé des sentiments et des idées des ministres étrangers,1 avec lesquels vous continuerez de vivre avec politesse. Vous traiterez surtout lecomte de Batthyany avec beaucoup de civilité, parlant seulement en gros des affaires et le cajolant par des sincérationsgénérales. Vous chercherez aussi à bien vivre avec Brackel, et vous lui insinuerez les raisons qui devraient porter la Russie à conclure sans délai notre alliance. Quant au comte de Törring, vous devez mettre toutes les honnêtetés en œuvre pour le gagner, en lui faisant connaître que, s'il restait à Berlin, je ne manquerais pas d'envoyer un ministre à Munich. Cependant, vous pouvez raisonner en gros avec lui sur les affaires, mais sans entrer dans aucune négociation jusqu'à mon retour. Pour ce qui regarde le marquis de Valory, vous continuerez de parler avec lui sur le même ton, en lui disant que vous êtes persuadé de mon parfait attachement aux intérêts de la France et que je me tiendrais sans doute auxengagements contractés avec elle, me flattant de sa part qu'elle voudra les affermir de plus en plus. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


54. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Wésel, 1er septembre 1740.

Monsieur de Podewils. Je viens de voir par votre lettre du 22 d'août le précis du discours que le marquis de Valory vous a tenu;2 vous l'assurerez de lafausseté de la prétendue nouvelle en lui insinuant qu'il ferait mieux de se fier à ma conduite toujours sincère qu'aux frivoles spargements des gazetiers. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


55. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Wésel, 1er septembre 1740.

Monsieur de Podewils. J'ai appris par votre représentation du 27 du mois passé ce que vous me dites au sujet du testament prétendu de feu le roi de la Grande-Bretagne.3 Comme j'entre là-dessus dans vos idées, il faudra songerà des moyens pour découvrir la vérité du



1 Vergl. Droysen I, 1, 87.

2 Das. V, 1, 92.

3 Vergl. Preussische Staatsschriften I, 620.