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Je vous remercié d'ailleurs mille fois de toutes les peines que vous vous vous êtes données pour ajuster mes affaires;1 je puis vous assurer que vous n'obligez pas un ingrat.

Il faut de toute nécessité que nous arrangions, cet hiver, un plan général pour les opérations du printemps, et je compte de vous joindre quelque part pour cet effet. Adieu, mon cher Maréchal, je suis avec toute l'estime imaginable et la plus haute considération, mon cher Maréchal, votre fidèle et inviolable ami

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


591. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE [A HORZELIZ].

Charlottenbourg, 20 novembre 1741.

Monsieur mon Cousin. J'ai vu la satisfaction que Votre Altesse Électorale me témoigne de la conclusion de notre alliance,2 avec bien de la joie, et je L'assure que je n'y ai pas été moins sensible qu'Elle; je suis persuadé que cette alliance sera éternelle, et qu'elle ne finira qu'au défaut de descendants de part et d'autre.

Votre Altesse Électorale paraît souhaiter, dans la lettre qu'Elle me fait le plaisir de m'écrire, que le prince Léopold se joigne aux Saxons avec son corps: je dois Lui représenter sur cela que ce corps de troupes est séparé et distant, l'un de l'autre, de plus de vingt milles d'Allemagne; que croyant jouir de quartiers d'hiver paisibles, l'on n'a pris nuls arrangements pour faire des magasins ni de blé, ni de farine, ni d'avoine, ni de quoi que ce soit; que les officiers, ayant eu leurs cheveaux ruinés dans la campagne, n'en ont point acheté d'autres, attendant l'arrivée du printemps prochain pour cet effet, et, en un mot, que personne n'est préparé pour agir actuellement. Indépendamment de tous ces empêchements, je pourrais peut-être encore trouver moyen d'assembler ce corps, mais cela ne pourra être au plus tôt que dans dix jours, ce qui serait le 2 de décembre, temps où je ne crois pas qu'Elle aura besoin de ces troupes. Je dois suggérer encore une réflexion à Votre Altesse Électorale, qui est que, si ce corps se joignait le 2 de décembre aux Siens, la Basse-Silésie, presque entièrement dépourvue de troupes, resterait ouverte et serait par conséquent de nouveau exposée à la guerre; de plus, si une fois mes troupes se joignent aux Siennes, et que Neipperg se mette entre l'Elbe et la Silésie, le reste de mes troupes de la Haute-Silésie est perdu. J'agirai volontiers le printemps prochain, mais jamais par détachement; c'est contre ma maxime, et j'aime mieux, étant inférieur avec mes seules troupes aux forces de l'ennemi, faire la défensive aux frontières de la Moravie et de l'Autriche, que d'agir avec détachements. Votre Altesse



1 Vergl. oben Nr. 585.

2 Vergl. oben S. 396, Anni. 3.