<409>but pernicieux en trainant l'élection. J'attends votre rapport détaillé de l'impression que cela aura fait au collège électoral, et si l'on a lieu d'espérer qu'avant la fin de cette année nous aurons un Empereur. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


596. AU MARÉCHAL DE FRANCE COMTE DE BELLE-ISLE A SAINT-HUBERTSBOURG.

Berlin, 21 novembre 1741.

Mon cher Maréchal. Je viens de recevoir à la fois vos lettres du 9 et du 15, avec celle du 20 de mois, et y ayant vu ce qu'il vous plaît de me marquer touchant les quartiers d'hiver qu'une partie de mes troupes ont pris en Bohême, j'ai l'honneur de vous dire que je compte le royaume de Bohême pour cinq quartiers, c'est-à-dire, le pays pour quatre, et la ville de Prague pour la cinquième partie. De ces quartiers, mes troupes en Bohême n'occupent qu'une partie du cercle de Königgrätz, le cercle de Boleslav et la moitié du cercle de Leitmeritz, et de tous ces cercles rien de plus que jusqu'à la rive occidentale de l'Elbe, ce qui, avec les contrées de la comté de Glatz, selon mon calcul, ferait à peu près la cinquième partie de la Bohême. Il en reste donc deux parties pour les troupes françaises, plus fortes en nombre que les autres, une partie pour le? troupes bavaroises, et une pour celles de Saxe.

De cette cinquième partie que mes troupes ont occupée, d'abord qu'elles sont entrées en Bohême, et dont elles sont actuellement en possession, je ne saurais nullement départir sans leur ôter la subsistance, et je crois que mes troupes ont assez opéré pour la cause commune, pour avoir mérité des quartiers d'hiver. Aussi suis-je persuadé qu'elles n'ôteront point par là la subsistance des troupes alliées, celles-ci ayant à leur disposition tout le reste de la Bohême et toute la subsistance qu'on puisse désirer, surtout si, comme j'espère, après la prise de Prague elles marchent vers la Moravie pour s'y étendre. Ainsi, Monsieur, je suis persuadé que vous trouverez raisonnable tout ce que je viens de vous mander à ce sujet. Quant aux opérations, les services que je rendrai avec mes troupes au printemps qui vient, récompenseront certainement l'électeur de Bavière, et quelque intéressant que ce soit, du prétendu dommage qu'elles doivent avoir fait, selon ce que vous supposez. Mais, en gros et en général, je ne puis point me laisser prescrire des lois pour les quartiers d'hiver, et je suis très résolu de m'y maintenir. Aussi, si M. de Neipperg voulait s'y loger ou s'approcher de trop près, il trouverait à qui parler, et il doit assez connaître mes troupes pour savoir qu'elles ne perdent point les postes qu'elles ont occupés une fois. Mais, si en revanche M. de Neipperg ne fait point de mouvements pour