<44>Insistez, autant que vous le pouvez, pour que j'aie une pièce signée du Roi, où il y ait les mêmes termes qu'à la fin dela convention; il ne m'en faut pas davantage.

Quant à l'affaire de la succession de l'Ostfrise, j'ai été bien aise d'apprendre la favorable disposition où vous avez trouvé le Cardinal à cet égard, m'ayant marqué par vous la facilité d'obtenir la garantie de sa cour. Mais cet objet étant encore éloigné, et la princessed'Ostfrise se déclarant enceinte, je ne trouve pas à propos que vous entriez dans cette matière, toute éblouissante qu'elle peut paraître, et vous ne manquerez pas de moyens plausibles de l'éviter sans affectation et sans désobliger le Cardinal.

Il s'entend de soi-même que vous devez cacher avec un soin extrême ce que vous savez de mes desseins, et des vues que j'ai par rapport aux conjonctures qui se présenteront. Mais vous vous appliquerez plutôt à découvrir ceux de la France, à flatter le Cardinal par la perspective de l'utilité de nos liaisons, et à le mettre sincèrement dans mes intérêts. Je vous y laisserai jusqu'au départ du roi d'Angleterre, et quand je vous aurai envoyé votre rappel, vous vous en retournerez par laroute de Metz. Vous savez au reste mes sentiments sur ce que je souhaite de vous, et je suis persuadé de votre fidélité et zèle, étant toujours etc.

(L. S.)

Federic.

Nach der Ausfertigung.


66. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Wésel, 10 septembre 1740,

Monsieur de Podewils. J'ai appris par le récit de la conversation que vous avez eue avec le marquis de Valory, et dont vous m'informez en date du 3 de ce mois, ce que pense la France sur ma situation présente et sur mes vues par rapport à la succession de Juliers et de Bergue. Comme je suis persuadé de la justesse de votre raisonnement sur la manière de se comporter envers cette couronne, en cultivant avec prudence les liaisons que j'ai avec elle, sans se laisser trop engager, je continuerai de suivre ce plan. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


67. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Wesel, 10. September 1740.

Se. K. Maj. in Preussen, unser allergnädigster Herr, machen Dero Departement derausswärtigen Affairen hiedurch in Gnaden bekannt welcher Gestalt Sie endlich Sich gemüssiget gesehen, wegen der herstallischen fortdauernden Rebellion und des Bischofs von Lüttich bis-