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125. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Rheinsberg, 1er novembre 1740.

Monsieur de Podewils. Je vous ai déjà fait savoir qu'on doit porter le deuil pour la mort de l'Empereur de la manière usitée et autant de semaines qu'on l'a fait à Vienne pour le décès du feu Roi de glorieuse mémoire, ce que vous ne manquerez pas de faire publier.

Au reste, vous voyez, par la copie ci-jointe de l'ordre que je viens de donner, ce que j'ai ajouté à vos appointements. Je suis etc.

Je vous donne un problème à résoudre. Quand on est dans l'avantage, faut-il s'en prévaloir ou non? Je suis prêt avec mes troupes et tout; si je ne m'en prévaux pas, je tiens entre mes mains un bien dont je méconnais l'usage; si je m'en prévaux, on dira que j'ai l'habileté de me servir de la supériorité que j'ai sur mes voisins.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


126. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Rheinsberg, 3 novembre 1740.

Monsieur de Podewils. Je viens d'apprendre, par votre mémoire du 1er de ce mois et l'incluse du ministère d'Hanovre, ce que celui-ci a trouvé à propos de représenter au sujet de la mort de l'Empereur, et ce que vous jugez nécessaire d'y répondre en termes généraux. J'approuve fort votre sentiment, et vous n'avez qu'à faire expédier cette lettre dans le sens que vous m'avez indiqué.1 Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


127. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.

Rheinsberg, 3 novembre 1740.

Votre lettre du 1er de ce mois, concernant les pièces que le baron de Brackel vous a communiquées, m'a été rendue. J'ai été ravi d'apprendre que l'Impératrice est hors de danger, et personne ne lui souhaite plus cordialement que moi un prompt et parfait rétablissement de



1 Die Antwort „an die Geheimte Räthe zu Hannover“ auf den von denselben unter dem 26. October geäusserten Wunsch „mit Sr. Königl. Majestät von Preussen gemeinschaftliche Mesures in denen Vorfallenheiten (welche der Tod des Kaisers nach sich ziehen wird) zu nehmen“ , ergeht „nomine ministerii status“ am 5. November und spricht die Meinung aus, dass es bei der Ungewissheit, worin man zur Zeit noch stehet, vor der Hand nicht wohl möglich sei, wegendesjenigen, so bei gegenwärtiger Crise zu beobachten sein möchte, einige ferme mesures zu nehmen oder auch nur den geringsten Plan zu formiren.