259. AU GRAND-DUC DE TOSCANE A VIENNE.

Woitz, 12 janvier 1741.

Monsieur mon Cousin. J'ai vu avec un véritable chagrin que Votre Altesse Royale avait pris si mal les contestations d'amitié que je lui ai faites, et que, malgré la justice de mes droits, la Reine votre épouse ne voulait avoir aucun égard à l'évidence de mes prétentions sur la Silésie; j'avoue que je suis au désespoir d'être dans la nécessité d'agir en annemi envers un prince dont je me faisais gloire d'être le plus ferme appui; je veux être innocent de tout ce qui s'en pourra suivre; mais puisque vous interprétez si mal mes intentions, il ne sera plus à moi de garder des mesures, et ce qui me fait le plus de peine, est de voir que je serai obligé de faire malgré moi du mal à un prince que j'aime et que j'estime, et pour lequel mon cœur sera toujours porté, quand même mon bras serait obligé d'agir contre lui.

Je suis avec une très parfaite estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Royale le très affectionné ami et cousin

Federic.

Nach dem Abdruck der eigenhändigen Ausfertigung (im K. K. Haus-Hof-und Staatsarchiv zu Wien) bei A. v. Arneth a. a. O. I, 380.

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