307. AU ROI DE SARDAIGNE A TURIN.

Berlin, 14 mars 1741.

Monsieur mon Frère. Il n'est pas possible de rien ajouter à la satisfaction que me donnent les témoignages d'amitié que je trouve dans la lettre de Votre Majesté du 3 février passé. Aussi peut Elle se tenir fortement assurée que les dispositions où je suis à Son égard répondent parfaitement aux Siennes, et ne sont ni moins constantes ni moins sincères. Également rempli d'estime pour les hautes vertus qui brillent dans la personne de Votre Majesté, et persuadé de l 'utilité et de la nécessité de cultiver et d'affermir, par toute sorte de moyens, la bonne et parfaite harmonie qui a subsisté de tout temps entre nos cours, je ne négligerai aucune occasion qui pourra se présenter, pour cimenter cette <206>union et pour la reserrer davantage. C'est ce que le sieur comte d'Algarotti, que j'ai jugé à propos de faire revenir auprès de ma personne, est chargé de représenter plus amplement à Votre Majesté avant que de quitter le séjour de Turin. Cependant, tout ce qu'il Lui pourra témoigner sur cet article, ne saurait égaler les sentiments d'estime et d'amitié parfaite avec lesquels je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.