492. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.

Camp de Reichenbach, 3 septembre 1741.

Mon cher Podewils. Je suis bien aise que votre négociateur importun soit, parti, ce n'en vaudra que mieux, carl'unique dessein de la cour de Vienne est de semer la méfiance parmi mes alliés, et de profiter de cet ombrage mutuel.

Faisons ce que nous pourrons pour rendre petite la portion que l'on destine à la Saxe; ce sont de méchantes gens, qu'il faut tenir aussi bas qu'il est possible. J'ai dit à Eichel de vous mander tout le discours que j'ai tenu à Bülow; vous pouvez en rendre compte à Valory, autant qu'il lui convient; montrez-lui aussi la relation que nous avons reçue aujourd'hui d'Ammon, et dites à Bülow que la cour de Saxe devrait avoir honte de faire tant la difficile sur le cartel, qui n'est qu'une bagatelle, et qu'il se présenterait peut-être des occasions plus importantes que celle-là, où je pourrais faire le revêche et le rétif à mon tour.

Il faut surtout faire comprendre à Valory et aux Saxons que jamais jene consentirai à les voir accéder à moins de la portion de la Silésie que je vous ai marquée.

Adieu, cher Podewils, nous ferons bientôt une marche qui pourrait bien causer quelque interruption à notre correspondance. Mais je vous en avertirai à temps. Le jour que je décampe, entre nous secretissime, est le 8 de ce mois.

Je suis tout à vous

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.