499. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.

Camp de Reichenbach, 7 septembre 1741.

Mon cher Podewils. Valory m'a parlé d'un ton à me faire juger qu'on accepterait àParis la neutralité d'Hanovre, si je m'intéressais pour eux. Cela m'a fait venir l'idée que, ne fût-ce qu'un million de livres sterling, nous les pouvions tirer des Anglais, ce qui ne laisserait pas d'être bon, car ils ont si peur qu'ils donneront tout à présent pour qu'on les épargne. Pensez-y; car, quelque petit avantage qu'il nous en revienne, cela ne laisse pas d'être bon.

Je crois que nous aurons une bataille en deux ou trois jours; n'en dites rien, car cela ferait du bruit, et peut-être cela causerait-il de la terreur panique à Berlin. Vous ne serez pas longtemps dans l'incertitude, et j'espère que dans peu je pourrai vous apprendre de bonnes nouvelles. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.